Combattre l'extrême-droite et ses idées, de l'international au local

La plénière mettra en perspective européenne et internationale la façon dont se mènent les combats contre l’extrême droite et ses « idées », en les situant par rapport à l’objectif de contrer l’arrivée au pouvoir du RN par les élections.

Après la fin de la seconde guerre mondiale, la dénonciation de l’extrême droite s’est longtemps faite en référence à l’histoire, avec une focalisation sur l’extermination des juifs et des Roms, et la réponse qu’apportaient les valeurs issues de la Libération et leur inscription dans le droit international. La présence de l’extrême droite au pouvoir dans des pays comme l’Italie, la Hongrie, les États-Unis, l’Argentine, l’Inde (ou la Pologne jusque très récemment), nous amène à aborder le débat public autrement, avec des argumentations sur ce que l’extrême droite fait dans les sociétés d’aujourd’hui. Nous dénonçons des politiques qu’elle mène et les soutiens dont elle bénéficie, tout comme nous mettons au jour l’écart entre discours (annoncer du social, de la démocratie) et pratiques (servir les puissants, détruire les contre-pouvoirs).

Par des exemples, la plénière pourra illustrer comment, dans sa recherche d’un électorat qui l’amène au pouvoir, l’extrême droite cherche à imposer un agenda politique de « lutte des identités » remplaçant l’agenda progressiste de redistribution sociale. Ces discours pour la prise de pouvoir seront mis en relation avec les pratiques politiques de l’extrême droite quand elle est au pouvoir, qui font advenir une société reposant sur « la loi du plus fort », en s’inscrivant dans l’autoritarisme, l’illibéralisme, le libertarisme.

Elle illustrera aussi comment, dans des sociétés où l’extrême droite est au pouvoir ou peut y accéder, une diversité de mobilisations pour l’accès aux droits pour toutes et tous, d’initiatives d’éducation populaire, d’actions ciblées ... contribue tant à construire des alternatives progressistes dans le champ électoral qu’à faire diminuer le nombre de ses votes.

La plénière permettra de travailler sur la façon de porter avec efficacité dans le débat public les contradictions inhérentes à ce que porte l’extrême droite lorsqu’elle prétend au pouvoir, en s’appuyant sur la bataille que nous portons pour les valeurs démocratiques, sociales et écologiques, ainsi que sur les libertés publiques et une société de l’effectivité de tous les droits pour toutes et tous.