Droits des peuples : décoloniser, résister, réinventer le droit
Les droits des peuples sont aujourd’hui systématiquement bafoués, par la montée des impérialismes, le néolibéralisme, l’extractivisme et les logiques racistes ou sécuritaires. Cette plénière interrogera le rôle du droit international, l’urgence de son respect, mais aussi ses limites actuelles. Elle mettra en lumière des alternatives portées par des mouvements sociaux du Nord, des Suds et les peuples autochtones , en croisant échelles locales et globales, luttes anticoloniales, féministes et pour la justice sociale.
Le droit des peuples remonte à la fin du 18è siècle a été enrichi collectivement jusqu’à la création de l’ONU accompagnée d’autres textes juridiques (Traité sur le Commerce des Armes etc) ; cet édifice, l’un des fondements de la justice internationale et de la paix est pourtant très menacé aujourd’hui. Dans un contexte de crises multiples – guerres, expansion extractiviste, autoritarisme, effondrement écologique –, les peuples subissent des formes renouvelées de domination : occupation, dépossession, racisme structurel, spoliation des ressources, répression des mouvements sociaux.
Cette plénière interrogera le droit international : à la fois comme outil de protection, mais aussi dans ses limites actuelles, quand il est instrumentalisé, ignoré, ou miné par les rapports de force internationaux (ex : pour le peuple palestinien ou le peuple Kanak). Elle proposera un dialogue entre luttes locales et globales, avec une attention particulière aux dynamiques d’émancipation, de décolonisation et de souveraineté populaire.
Nous aborderons aussi l’extractivisme – dans les territoires occupés comme en France – comme héritage colonial et outil du capitalisme mondialisé, et nous questionnerons le rôle de l’éducation populaire et de l’ECSI (Éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale) dans la construction d’une conscience collective et d’un front antiraciste. Comment les peuples se réapproprient-ils leurs récits, leur droit à la justice, à l’autodétermination et à une vie digne ? Quelles solidarités sont possibles à l’échelle internationale ?
Cette plénière donnera la parole aux premiers concernés, proposera des pistes d’action, et visera à réarmer collectivement notre imaginaire politique. Car face aux attaques contre le droit, nous devons affirmer un projet d’émancipation universelle, féministe, écologique et anticolonial.
Porteurs d'activités
- COPIL de l’UEMSS