J'aurais dû m'appeler Aicha (ou l'identité française en question)

Pour les descendants d’Algérien.nes, il y a comme une zone grise : une histoire coloniale mise sous silence, une guerre faite "d’événements", des représentations racistes et des inégalités qui perdurent. Intégrée par l’école républicaine, bercée par le mythe national, j’ai joué le jeu de l’intégration. En m’assimilant, j’ai refoulé une partie de mon héritage. Je fais aujourd’hui marche arrière en prenant bien soin de ramasser un à un tous les indices et de reformer le puzzle de mon histoire, de notre histoire pour mieux la déconstruire.

Alors que les débats identitaires grondent en France et qu’il y a comme une injonction à choisir son camp, comment s’émanciper d’identités qu’on voudrait nous imposer et trouver sa propre voie ?

    Un mois avant ma naissance, la mère de mon père décède.

    La tradition veut que la première fille née après ce décès hérite du prénom de la défunte.

    Ma grand-mère s’appelait Aïcha. Elle était Algérienne.

    Pourtant, je m’appelle Nadège.

    Trois quart Algérienne, un quart Française. Algérienne de sang, Française de sol. Pas tout à fait Française, pas vraiment Algérienne.

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Intervenant⋅e⋅s

Conférence gesticulée de Nadège De Vaulx

Méthodes d'animation

Les émissions de TV bruits de l’UEMS 2023

Retrouvez ici toutes les vidéos des plateaux de TV bruits diffusés durant l’université des mouvements sociaux et des solidarités 2023.

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